Médias web et SEO : nofollow par-ci, dofollow par-là, mais pourquoi ?

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Depuis quelques années que ça soit pour des clients, pour des sites personnels… dans notre quotidien de SEO nous (Les SEO) sommes amenés à travailler la popularité et le netlinking de différents sites. Comme pour beaucoup de sujets, nous regardons ce qui se fait, les tendances… Aujourd’hui cet article pour partager un constat que nous faisons et une tendance qui malheureusement perdure : Un certains nombre de médias (Presse, Hebdo, People, Blog…) citent leurs sources en créant des liens nofollow dans leurs articles, en voulant dire aux robots de Google « de rester chez eux », de ne pas suivre le lien en question. Alors égoïstes les médias Web 🙂 ?

L’attribut nofollow en 2 mots :

L’attribut nofollow a été inventé en 2005 par et pour Google dans le but de lutter contre le spam dans les commentaires de blog ou mentionner un lien publicitaire, des achats de lien… plus d’info ici ?
Mais en réalité encore beaucoup de médias ne l’utilisent pas ainsi, ils font même l’inverse.

Quand les médias web utilisent le nofollow dans des articles « naturel » et du dofollow sur des articles dit « sponsorisés »

Beaucoup font donc l’inverse de ce que Google voulait mettre en place. Nous faisons le constat que certains articles « d’intérêts » (informations aux lecteurs par la rédaction), contiennent des liens nofollow et pourtant font des liens dofollow sur des articles sponsorisés (pour ceux qui en font, et ils sont nombreux).

Quand on demande de passer le lien en dofollow, plusieurs réponses sont récurrentes :

  • le journaliste ne peut pas faire de lien externe en dofollow parce que son éditeur de texte serait configuré ainsi
  • C’est un choix de la direction, des responsables SEO, désolé…
  • Nous ne pouvons pas faire autrement….
  • Nous ne sommes pas au courant…
  • Le netlinking, c’est quoi ?

Certains médias peuvent mettre en avant des arguments plus ou moins pertinents et défendables, mais il faut savoir que certains d’entre eux n’ont pas de difficultés à mettre du dofollow quand l’article est sponsorisé ? hum… étrange :).

Sur le plan technique, le lien nofollow n’a pourtant pas (ou alors très peu) d’intérêt pour le SEO

Voici les arguments d’ami(e)s et collègues professionnels du SEO :

 

– Aurélien Delefosse (Consultant SEO indépendant depuis 2009, étant intervenu pour de nombreux médias et actuellement en mission pour lemonde.fr) :

Entre 2005 et 2009, l’attribut nofollow a pu servir pour faire du PageRank sculpting, mais depuis la façon de fonctionner de Google n’encourage pas à utiliser cet attribut. Son fonctionnement reste le même, aucune transmission de popularité (Matt Cutts, responsable de Google Webspam, l’explique très bien dans cette vidéo de… 2013 !). Après 2009, cela ne permet plus de jouer sur la diffusion de popularité, on utilise le JavaScript ou le cloaking, mais plus le nofollow qui entraîne une diminution du transfert de popularité.

Si l’on ne veut pas transmettre de popularité, il est possible d’écrire l’adresse du lien, sans faire de lien, mais cela va à l’encontre du principe même du web, la fameuse toile qui relie les différentes pages ensemble. Quand on mentionne une page, généralement on lui apporte du crédit et il est normal de faire un lien.

Pour faire simple, si le lien a du sens pour nos utilisateurs, faisons un lien, s’il n’est pas utile, ne faisons pas de lien. Le nofollow ne doit pas être utilisé par un journaliste ou même un rédacteur web.

new page rank sculpting no follow
Source : seo-hacker.com

– Régis Stéphant (Consultant SEO depuis 2008, responsable de la plateforme de netlinking www.nextlevel.link )

En fait Luc, cette pratique dans les médias leur est du point de vue SEO plutôt négative, à plusieurs niveaux.D’abord, le nofollow est effectivement utilisé à des fins de pages rank sculting interne.

Il y a quelques années, c’était utile d’avoir du nofollow de la sorte, pour envoyer tout le jus, tout le pagerank, vers ses propres liens internes. Aujourd’hui, ce jus est perdu pour les liens internes.Concrètement, il y a 10 ans, vous aviez 100 liens sortants (internes ou externes), dont 50 en nofollow, vos 50 liens follow se partageaient 100% du Jus de la page, donc grossièrement 2%. Mais depuis, dans le même cas, les 100 liens sont pris en compte dans le calcul, et donc les 50 liens follow se partent 50% du jus, soit 1%.

Jusque-là, tu vas me dire, c’est juste moins bien, mais pas négatif. Eh bien si, il y a doublement de la perte pour le site media.Que va faire l’entreprise ou l’association qui reçoit un lien d’un beau média, positif qui plus est. Elle va mettre un lien sur son gros ou petit site vers l’article. Or, si le lien avait été follow, il aurait envoyé du jus au petit site, jus qui serait revenu plus fort vers l’article. On ne va pas faire un cours, mais dans le cadre d’un échange de lien, le gros à toujours plus à y gagner.

Et, comme d’autres te le diront aussi, les liens sont le cœur de l’algorithme de Google, pour définir le Pagerank d’une page, et cela est basé sur la théorie du surfeur aléatoire ou plus précisément du surfeur raisonnable. Face à un lien No Follow, il n’ira pas plus loin dans la navigation. Mais il pourra se téléporter, sur un autre site, et donc potentiellement chez un concurrent. C’est très simplifié mais ce qu’il faut retenir, c’est que le lien nofollow est très légèrement négatif, alors que le lien follow sera potentiellement très positif en cas de lien retour.

Nous pourrions aussi appuyer sur le fait que l’ajout de liens sortants peut avoir un effet positif sur la page support. Mais ce point ne peut être étayé de manière factuelle, voire scientifique, alors je ne m’y aventurai pas.

Finalement, les raisons de ces liens No Follow ne peuvent être qu’extérieures au SEO.

– Agnès Parcheminou (Consultante SEO depuis 2012 – Co-responsable SEO de ouest-france.fr)
En cours de rédaction…

 

Sur le plan éthique

Quand un média parle de vous, il se sert de vos données, de votre concept, de votre expertise, d’une info que vous avez relayés… et en fait sa matière première pour son article. De vouloir « garder le robot » chez lui, est un peu frustrant pour l’éditeur dont l’article parle, il a  comme l’impression de se faire « avoir ». Et comme le disent mes collègues ci-dessus, le web est une toile qui est faite pour partager.

En conclusion, mesdames, messieurs les journalistes et rédacteurs web laissez passer les robots dans vos liens, vous serez gagnant, nous aussi :).

Des avis, des retours sur le sujet à partager ? Les commentaires sont ouverts (bien qu’en nofollow par défaut dans wordpress maintenant 🙂 )

 

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À propos de Luc Page :

Dirigeant de " A vous le web !" depuis 2008 en Indépendant. Je m'occupe de la création de sites internet ainsi que de la visibilité des sites que je crée. Je suis donc également naturellement devenu en parallèle consultant SEO/SEA. J'accompagne mes clients dans leurs projets au fil du temps, autant pour se faire connaitre sur le web, que pour améliorer leur site selon leurs besoins.

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